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L'emblématique société de taxis V-Tax, présente à Gand depuis plus de 75 ans, a annoncé qu'elle cessait définitivement ses activités et déposait son bilan.

Cette nouvelle a été révélée lors d'un comité d'entreprise spécial tenu mardi dernier. Tant le syndicat libéral ACLVB que le socialiste BTB-ABVV confirment la fermeture de l'entreprise, qui joue depuis des années un rôle important dans la mobilité de la ville. Une période incertaine s'annonce pour la quasi-centaine de salariés permanents, alors que les syndicats espèrent un éventuel redémarrage.

pas inattendu

La décision d’abandonner les comptes n’est pas complètement inattendue. L'entreprise, qui espère trouver un repreneur, est aux prises depuis un certain temps avec des problèmes financiers, qui sont devenus évidents l'année dernière lorsque Taxe V souhaitait réaliser d'importantes économies sur les coûts fixes. Une tentative visant à remplacer le système de gestion de flotte (FMS) obsolète par une solution moderne n'a pas abouti après le retrait de la société d'Eindhoven Censys BV, qui avait initialement signé les contrats. s'est brusquement retiré. «Les employés de V-Tax nous ont conseillé eux-mêmes de nous assurer que nous étions payés», explique l'entrepreneur d'Eindhoven, ce qui a immédiatement entraîné l'arrêt de toutes les autres activités. Cela souligne la situation financière précaire dans laquelle se trouvait déjà V-Tax à l’époque. 

L'entreprise a été confrontée à plusieurs problèmes. L’assurance flotte est également devenue inabordable après un nombre croissant de sinistres. La compagnie d’assurance a refusé V-Tax en tant que client et a donc dû contacter une agence de tarification. Depuis, la prime mensuelle est un multiple du coût normal. Ils ont également perdu Max Mobiel, l'un des plus gros clients de l'entreprise gantoise.

La société de taxis gantoise V-Tax, fondée peu après la Seconde Guerre mondiale et devenue la plus grande et la plus ancienne société de taxis de la ville, a été officiellement déclarée en faillite. Cette nouvelle a été confirmée jeudi par le tribunal des sociétés de Gand, qui a également annoncé la nomination de deux commissaires, Benny Goossens et Pieter Huyghe. Ces curateurs vont maintenant réfléchir au sort de l'entreprise et à l'éventuel règlement de la procédure de faillite. Un avenir incertain s'annonce pour les 98 salariés de V-Tax, alors que leur emploi est menacé.

Il reste maintenant à voir si l’entreprise, qui a subi de lourdes pertes depuis le coronavirus, pourra prendre un nouveau départ. Ce n’est pas la première fois que V-Tax fait faillite. L'entreprise a dû cesser toutes ses activités dès 2006, bien avant que la concurrence d'Uber ne commence à dominer le paysage des taxis à Gand. L'histoire de V-Tax remonte à l'après-guerre, lorsque André Martens fonda l'entreprise. Le nom V-Tax fait référence aux taxis Volkswagen qui constituaient à l’époque une partie importante de la flotte. 

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Au fil des années, en partie grâce à une série de fusions, l'entreprise a réussi à devenir la plus grande entreprise de taxis de Gand. Dans les années 90, la fille de Martens, Monique Martens, a pris une décision cruciale en automatisant l'entreprise. Cette étape était révolutionnaire à l’époque et posait les bases de la poursuite de la croissance de l’entreprise.

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Taxe V
Photo: © Pitane Blue - V-Tax Gand

Au début de cette année, un changement de direction s'est déjà produit au sein de V-Tax, ce qui donne déjà une idée des problèmes auxquels l'entreprise est confrontée.

Ces développements constituent donc un nouveau chapitre dans l’histoire déjà mouvementée de V-Tax. La libéralisation du marché des taxis et l’arrivée d’Uber ont énormément accru la pression sur les compagnies de taxis traditionnelles. V-Tax, autrefois synonyme de fiabilité et de qualité, n'a finalement plus été en mesure de faire face à la concurrence et aux réglementations plus strictes de la ville de Gand.

redémarrer

Selon les médias locaux, les syndicats ont annoncé aujourd'hui qu'ils espéraient un redémarrage, un scénario qui s'est déjà réalisé par le passé. Après sa faillite en 2006, V-Tax a réussi à remonter, après beaucoup d'efforts et d'ajustements. La question est de savoir si cela sera désormais également possible, compte tenu des conditions actuelles du marché et des problèmes financiers que connaît l’entreprise. De plus, les choses sont difficiles partout dans le secteur des taxis. 

La fermeture de V-Tax au Wiedauwkaai 98 à Gand, où se trouvait également Huur een Stuur BV, pourrait marquer la fin d'une époque pour Gand. L’entreprise était non seulement pionnière dans l’industrie du taxi, mais aussi un élément important de l’économie locale. Avec près d’une centaine de salariés permanents désormais dans l’incertitude, l’impact sur la ville et ses habitants est important. Reste à savoir si un sauvetage est possible ou si V-Tax disparaîtra définitivement des rues de Gand.

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changement de direction

Le responsable du personnel Van Cauwenberghe, qui a lui-même été directeur pendant de nombreuses années, estime également que de mauvaises décisions ont été prises. On en parlait déjà au début de cette année changement de direction au sein de V-Tax, ce qui donnait déjà une indication des problèmes auxquels l'entreprise était confrontée. Andy Verbauwhede a été nommé nouveau directeur pour la représentation d'Aircasell BV au sein de V-TAX BV. Il remplace Martijn Steenhaut, le PDG de Huur een Stuur, qui dirigeait jusqu'alors l'entreprise. Ce changement de direction semblait initialement être une démarche de restructuration de l'entreprise et éventuellement de mise en œuvre de nouvelles stratégies pour tenter de sortir de la spirale descendante.

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