Il y a un débat animé à Gand sur la politique de mobilité actuelle, l'accent étant mis sur les plans de mobilité de quartier.
Si certains habitants sont satisfaits du calme et de l'espace accrus pour les cyclistes et les piétons, les critiques se multiplient. Les opposants soulignent de nouvelles situations de circulation dangereuses, des temps de trajet plus longs et des embouteillages croissants, qui sont une source de frustration pour beaucoup. En outre, les conversations montrent que, selon les critiques, la ville n’écoute pas suffisamment les préoccupations des habitants, ce qui ne fait qu’alimenter davantage la polarisation.
Les plans de mobilité de quartier, introduits notamment à Oud Gentbrugge, Sint-Amandsberg et Zwijnaarde, ont apporté de nombreux changements. Alors que les cyclistes et les piétons disposent désormais de plus d'espace dans certaines rues, les automobilistes se sentent désavantagés. La création de zones à faible trafic oblige les automobilistes à faire des détours plus longs, ce qui entraîne une augmentation du trafic sur les itinéraires autorisés. Un grand nombre de résidents opposés à ces projets soulignent que ceux-ci ne fonctionnent pas comme prévu dans la pratique. Ils préfèrent que la ville soit plus flexible et ouverte aux ajustements.
émotif
La mobilité est depuis longtemps un thème chargé d'émotion à Gand. Les résidents se sentent directement impliqués car cela les concerne au quotidien. Il n’est donc pas surprenant que la politique de mobilité soit devenue un sujet central à l’approche des élections. Mathias De Clercq d'Open VLD dirige la coalition actuelle, composée d'Open VLD, Groen, Vooruit et CD&V. Groen en particulier, représenté par les échevins Filip Watteeuw et Hafsa El-Bazioui, s'est fortement engagé au cours de la dernière décennie en faveur d'une politique de mobilité plus durable, mais cette orientation n'est pas sans controverse.
Les opposants accusent le conseil municipal de ne pas avoir suffisamment consulté les habitants lors de la mise en œuvre des plans. «C'est comme si Gand était poussé dans une direction sans écouter les objections des habitants», déclare un habitant de Zwijnaarde en colère. Il souligne que des situations dangereuses sont apparues parce que certains automobilistes choisissent d'autres itinéraires, moins sûrs, pour atteindre plus rapidement leur destination. « Il faut désormais deux fois plus de temps pour se rendre au travail en voiture et les nouveaux itinéraires ne semblent pas du tout sûrs. » Ces bruits deviennent de plus en plus forts et obligent le conseil municipal à reconsidérer certains plans.
Outre les plans de mobilité, des investissements sont également réalisés dans l'amélioration des infrastructures cyclables et piétonnes. De nombreux Gantois considèrent ces développements comme une étape positive vers une ville moderne et préparée pour l’avenir. D’un autre côté, il existe des arrondissements où les projets prévus ont été reportés, ce que certains voient comme le signe d’une mauvaise planification ou d’une pression politique.
Pourtant, de nombreux défenseurs soulignent que ces changements sont nécessaires pour un avenir plus durable. Nous ne pouvons pas rester coincés dans une société dépendante de l’automobile. Les mesures prises visent à améliorer la qualité de vie à long terme dans la ville. Nous devons souvent accepter les inconvénients à court terme pour pouvoir profiter à long terme d’une ville plus verte et plus sûre.
discussion
Le débat sur la mobilité intervient à un moment politiquement sensible. Les élections approchent également à Gand, et outre la mobilité, le logement abordable et la question de savoir s'il faut ou non gouverner avec ou sans les Verts sont au centre des débats politiques. La coalition actuelle a réalisé des progrès importants, comme l'engagement du gouvernement flamand d'investir 800 millions d'euros dans le creusement des principaux carrefours et dans de nouvelles lignes de tramway. Le déplacement du périphérique de la ville et la construction du pont Verapaz font partie des grands projets actuellement en cours.
Il est clair que l’avenir de la politique de mobilité à Gand reste un sujet de discussion important, tant parmi les habitants que sur la scène politique. La capacité de la coalition actuelle à maintenir son cap dépend en partie de sa capacité à répondre aux préoccupations des citoyens. A l'approche des élections, Mathias De Clercq et son équipe devront démontrer qu'ils ont non seulement un œil sur le long terme, mais aussi qu'ils sont à l'écoute des problèmes à court terme auxquels les habitants sont confrontés au quotidien. La flexibilité et l’ouverture aux ajustements semblent essentielles pour dissiper les insatisfactions.
À quand une alternative au pont en ruine sur l’E17 à Gentbrugge ?
L'arène politique gantoise se prépare à une bataille passionnante, dans laquelle le bourgmestre Mathias De Clercq exprime clairement son ambition d'obtenir un second mandat. Il dresse la liste Voor Ghent, un nouveau mouvement politique qui est une collaboration entre libéraux, socialistes et indépendants. Cette formation, qui ne veut pas être un cartel classique mais un véritable mouvement politique, a pour objectif de devenir le plus grand parti de Gand et ainsi dépasser Groen, l'actuel acteur fort du paysage politique gantois. Le mouvement siègera également en tant que faction unique au conseil municipal.
Pour les socialistes, Astrid De Bruycker, figure marquante du Vooruit, est en tête de liste. Un retour notable dans la politique gantoise est celui de Freya Van den Bossche, ancienne ministre et personnalité bien connue du parti socialiste. Avec ces noms forts, Voor Gent veut offrir une alternative puissante à la coalition actuelle, dans laquelle Groen joue un rôle dominant.
coalitions possibles
Même si De Clercq lui-même reste prudent dans ses déclarations sur d’éventuelles coalitions après les élections, ses intentions semblent claires. S’il réussit, il pourrait mettre Groen sur la touche et chercher le soutien de partis tels que la N-VA et/ou le CD&V. Mais De Clercq souligne que le contenu prime : « Pour nous, une seule chose compte, c'est le contenu. Quelle histoire est la meilleure pour notre ville et avec qui pouvons-nous l’écrire ? Gand est une ville progressiste et elle doit absolument le rester.»
Les chances que Groen soit plus grand que Voor Gent sont considérées comme faibles par beaucoup, mais elles ne sont pas inexistantes. Groen, dirigé par les échevins Filip Watteeuw et Hafsa El-Bazioui, a prouvé par le passé qu'il disposait d'une solide base de soutien à Gand. Leurs politiques vertes et progressistes, axées sur la durabilité et la mobilité, ont suscité beaucoup de soutien, mais aussi une résistance considérable de la part d’une partie de la population. Cette division rend l'issue des élections incertaine.
Un autre nouveau venu notable dans le paysage politique gantois est Fouad Ahidar avec sa liste FouadAhidar&TeamGent. Ahidar, un homme politique qui avait réussi à remporter quelques sièges de nulle part aux élections flamandes et bruxelloises, se tourne désormais vers Gand. La liste est dirigée à Gand par Sidi El Omari, une personnalité bien connue de la ville. El Omari a été autrefois nommé le meilleur citoyen de Gand et est actif dans diverses organisations à but non lucratif, ce qui peut lui apporter un large soutien auprès de la population gantoise. Gagner un siège ne semble pas être une tâche impossible pour ce nouveau parti et pourrait bien être l'une des surprises des élections.
vote obligatoire
Il est cependant difficile de prédire si ces nouveaux partis et mouvements obtiendront réellement suffisamment de voix pour remporter un siège. La suppression du vote obligatoire rend l’issue des élections encore plus incertaine. On ne sait pas exactement quel impact la participation volontaire aura sur le comportement électoral à Gand. Ce changement pourrait amener certains nouveaux partis à avoir du mal à atteindre le seuil électoral, tandis que d'autres pourraient surprendre avec une participation plus élevée parmi leur groupe cible.