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Le tribunal d'Utrecht a décidé que la société de transport Qbuzz pouvait annuler une commande de 45 bus électriques d'Ebusco, ce qui mettrait sérieusement en danger l'avenir du constructeur de bus de Deurne.

Ebusco avait espéré forcer Qbuzz à accepter la commande par le biais d'une procédure sommaire, mais le juge a statué que le constructeur de bus n'avait pas respecté les accords en ne livrant pas les bus à temps. Cette nouvelle arrive à un moment critique pour Ebusco, qui est déjà confronté à de graves problèmes financiers et semble au bord de la faillite.

Qbuzz devait initialement recevoir les bus en mars de cette année, mais en raison de divers retards, ils n'ont toujours pas été livrés. Le juge a estimé que Qbuzz avait agi raisonnablement en faisant preuve de clémence plus tôt, mais qu'Ebusco ne pouvait pas suffisamment prouver que les bus pouvaient encore être livrés avant la date de livraison finale du 1er décembre. En conséquence, Qbuzz a été autorisé à annuler la commande, qui représentait une valeur de plusieurs millions d'euros.

Battre

L'annulation a été officiellement annoncée lundi, lorsqu'Ebusco a annoncé à ses actionnaires qu'un client avait annulé une commande de 59 bus. Il s'est avéré qu'il s'agissait de Qbuzz, qui avait précédemment saisi les comptes bancaires d'Ebusco. Cette saisie résultait de dommages-intérêts impayés d'un montant de 1,2 million d'euros, qui avaient été accordés en raison des retards de livraison antérieurs. Ebusco s'est adressé au tribunal pour faire annuler l'annulation et la saisie des comptes bancaires, mais la requête a été rejetée. Le juge a estimé que la saisie des comptes bancaires était justifiée et que Qbuzz avait agi en toute légalité en annulant l'ordonnance.

La perte de cette grosse commande est un coup dur pour Ebusco, qui a déjà été confronté à plusieurs problèmes ces derniers mois. Connect Bus et Keolis, entre autres, avaient précédemment annulé toutes leurs commandes auprès de l'entreprise en raison de livraisons manquées. Le fait que Qbuzz ait désormais également abandonné met encore plus en danger l’avenir de l’entreprise. Au cours de la procédure sommaire, l'avocat d'Ebusco a indiqué que l'entreprise n'est actuellement pas en mesure de payer les salaires, en partie à cause de la saisie des comptes bancaires.

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tribunal

Le fabricant de bus électriques de Deurne, Ebusco, est aux prises avec de lourdes pertes dues à des problèmes de production persistants. Beaucoup de ces problèmes sont dus à une stagnation de l’approvisionnement en pièces détachées, conséquence des perturbations mondiales qui ont suivi la pandémie de Corona. Cela permet à l'entreprise de livrer beaucoup moins de bus que prévu, ce qui a un impact sérieux sur les opérations commerciales et sur la confiance des clients. Ce problème de production a entraîné la perte de plusieurs commandes importantes. Par exemple, Connect Bus et Keolis ont annulé leurs contrats portant sur des dizaines de bus avec Ebusco. Pour Connect Bus, il s'agit d'une commande pour laquelle Ebusco affirme que 47 bus sont déjà à un stade avancé de production. L'entreprise est actuellement en discussion avec plusieurs autres parties pour voir si ces bus peuvent encore être vendus. Entre-temps, un accord définitif a été trouvé avec Keolis sur la résiliation d'une commande de 50 bus.

Ebusco connaît depuis un certain temps des difficultés avec la production de ses bus. L'entreprise a indiqué que 45 des 59 bus commandés étaient désormais produits et que 30 étaient prêts à être livrés. Malgré cela, Ebusco connaît de sérieux retards en raison du manque de personnel et de problèmes d'approvisionnement en pièces détachées. Ces problèmes logistiques ont sérieusement retardé la production des bus, obligeant les clients à attendre de plus en plus longtemps leurs commandes.

actionnaires

La situation d'Ebusco est aujourd'hui si grave que les actionnaires s'inquiètent sérieusement de l'avenir financier de l'entreprise. Les actionnaires seront informés de la situation lors d'une assemblée aujourd'hui, à l'issue de laquelle un projet visant à lever 36 millions d'euros supplémentaires par l'émission de nouvelles actions sera voté. À la fin de l'année dernière, les actionnaires avaient déjà investi environ 60 millions d'euros supplémentaires pour maintenir l'entreprise à flot, mais on ne sait toujours pas s'ils sont prêts à injecter à nouveau des capitaux supplémentaires. Jusqu’à présent, aucun actionnaire majeur n’a publiquement indiqué son accord avec le projet d’émission de nouvelles actions.

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La perte de Qbuzz en tant que client signifie non seulement une perte financière pour Ebusco, mais également une érosion significative de la confiance des autres clients potentiels. La confiance dans l’approvisionnement en bus Ebusco semble avoir été considérablement entamée. L'avocat de Qbuzz a indiqué au tribunal que la société de transport confiance à Ebusco était complètement perdu, ce qui rendait inévitable l'annulation de la commande. La question est désormais de savoir si d'autres entreprises de transport voudront encore faire affaire avec Ebusco à l'avenir, surtout compte tenu des incertitudes financières qui pèsent actuellement sur l'entreprise.

futur

L’avenir d’Ebusco semble donc plus que jamais en jeu. S’il n’est pas possible d’attirer de nouveaux investissements, cela pourrait bien signifier le début de la fin pour le constructeur d’autobus néerlandais. La volonté des actionnaires d'ouvrir à nouveau leur portefeuille demain en dira long sur la viabilité d'Ebusco dans les mois à venir.

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