Même si les voitures électriques ne produisent pas d’émissions, elles sont néanmoins soumises aux mêmes restrictions que les véhicules à moteur à combustion interne.
Délégué Général MOBILIENS Xavier Horent, a écrit un article critique sur l'introduction de la nouvelle Zone à Trafic Limité (ZTL) à Paris, dans lequel il critique vivement la politique de la municipalité de Paris et les conséquences sur la mobilité et l'inclusivité dans la ville. Selon Horent, la ZTL, introduite avec un soutien minime de la part de 357 Parisiens ayant participé à une enquête publique, est une mesure démagogique qui ne sert pas les intérêts réels des habitants.
Le principe de la ZTL est de n'admettre que les véhicules ayant manifestement une destination dans les quatre premiers arrondissements de Paris. En pratique, cela signifie que les automobilistes qui souhaitent utiliser Paris comme voie de transit se voient refuser l'accès. Toutefois, Horent affirme que la distinction entre « trafic de destination » et « trafic de transit » est difficile à maintenir dans la pratique et ne fera que conduire à davantage de complexité et d'exclusion. Il souligne que même si la municipalité utilise des termes tels que « inclusion » pour justifier cette politique, cette mesure a l'effet inverse en excluant certains groupes de population et entreprises du centre de Paris.
justifier
Dans son argument Horent se souvient des certificats qui étaient exigés pendant la pandémie corona pour pouvoir se déplacer dans la ville. Cette fois, dit-il, la situation est inversée : les habitants doivent désormais répondre de leur entrée dans la ville, et non de leur sortie. Selon lui, ce sentiment de restriction et ce besoin de « responsabilisation » contribuent au sentiment négatif parmi les Parisiens et les riverains.
Une autre préoccupation citée par Horent est l’impact de la ZTL sur l’économie parisienne. Dans son argumentation, il souligne les intérêts des entrepreneurs, des détaillants et des entreprises qui dépendent d'une mobilité accessible pour leurs clients et leurs employés. Si la ZTL gêne l'accès à la ville, la municipalité a également augmenté de manière significative les tarifs de stationnement, ce qui pourrait paradoxalement entraîner une augmentation du trafic de transit. En raison des coûts de stationnement élevés, de nombreux automobilistes recherchent des itinéraires alternatifs et des places de stationnement en dehors du centre-ville, ce qui entraînera une augmentation du trafic dans les zones environnantes.
Un point frappant dans les critiques d'Horent est l'égalité de traitement des véhicules électriques dans la ZTL. Même si ces voitures ne produisent pas d’émissions, elles sont néanmoins soumises aux mêmes restrictions que les véhicules à moteur à combustion interne. Pour Horent, c’est un signal clair que le ZTL n’a pas pour objectif principal d’améliorer la qualité de l’air. Il qualifie cela de « confession de la municipalité » et affirme que la ZTL n'a en réalité aucun impact positif sur la pollution de l'air et ne fait que contribuer à l'exclusion de tout ce qui a plus de deux roues.
qualité de vie
Horent souligne en outre que la municipalité ignore d'autres problèmes urgents et se concentre sur les restrictions de mobilité dans le centre. Il évoque entre autres la pollution dans le métro, l'inaccessibilité des transports publics aux personnes handicapées, la préservation du patrimoine et des commerces locaux, ou encore la lutte contre la délinquance et le trafic de drogue dans certains quartiers de la ville. Il estime que ces priorités sont négligées, alors qu'elles ont un impact bien plus direct sur la qualité de vie des Parisiens.
De plus, le représentant de MOBILIENS sur la prochaine Zone à Faibles Émissions (ZFE), qui interdira l'accès aux véhicules munis d'une vignette Crit'Air 1 (véhicules diesel et essence anciens) dans certains quartiers de Paris à partir du 3er janvier. Même si le ZFE vise à améliorer la qualité de l'air, il y voit surtout un fardeau financier pour les personnes qui n'ont pas les moyens d'acquérir un véhicule plus récent. Dans sa réponse, Horent s'inquiète du fait que ces restrictions limiteront davantage la mobilité et déplaceront le trafic vers des zones situées en dehors des zones, comme le périphérique très fréquenté, où la vitesse est déjà limitée à 50 km/h.
dépassé
Horent conclut son argumentation en appelant la municipalité de Paris à reconsidérer quelles mesures politiques contribuent réellement au bien-être et à l'inclusion de la ville. Pour lui, la ZTL et la ZFE représentent une politique de contrôle excessive qui rend la ville méconnaissable et rend la vie inutilement difficile et coûteuse pour les habitants et les visiteurs. La main de l’automobiliste, affirme-t-il, « ne doit plus applaudir à ce cirque politique, mais être libre de choisir sans le fardeau d’interdictions et de taxes toujours plus nombreuses ».