La FNV a réagi positivement à la décision de l'Inspection du travail néerlandaise d'imposer des astreintes aux entreprises de Schiphol qui imposent trop de contraintes physiques à leurs salariés.
Selon le syndicat, cette mesure est absolument nécessaire, car les tentatives précédentes visant à améliorer la situation par le biais des mécanismes de marché ont eu peu d'effet. "Le marché ne parvient pas à s'autoréguler", a déclaré Jaap de Bie, chef de campagne de la FNV Schiphol. Il souligne que l'intervention du gouvernement est essentielle : « Les lourdes valises qui pèsent bien au-dessus de la norme restent une pratique quotidienne. Sans accords stricts, rien ne changera.»
La situation concernant la charge physique des bagagistes a également attiré l'attention de la Chambre des représentants. Une motion a été récemment adoptée, soumise par le député SP Bart van Kent et Laura Patijn de GroenLinks/PvdA. Cette motion oblige le gouvernement à conclure des accords contraignants avec Schiphol concernant le respect de la norme internationale de levage NIOSH. Cette ligne directrice est spécifiquement conçue pour limiter les efforts physiques sur le lieu de travail et protéger la santé des salariés.
frontière claire
Selon De Bie, il s’agit d’un pas dans la bonne direction, mais il prévient qu’une action rapide reste nécessaire. «La politique a finalement fixé une limite claire et l'Inspection du travail intervient. C’est une victoire, mais la pratique montre que nous n’avons pas de temps à perdre.
La tension physique parmi les bagagistes à Schiphol atteint depuis des années des niveaux alarmants. De nombreux employés souffrent de problèmes de dos et d'autres problèmes physiques dus à leur travail pénible. Ton Kukler, bagagiste et membre actif de la FNV, souligne la gravité de la situation : « Pour mes collègues et moi, cela aurait dû arriver il y a des années. Chaque jour, nous courons des risques pour notre santé car les aides au levage manquent encore.»
Kukler se réjouit de l'attention politique suscitée, mais souligne que la mise en œuvre des accords est cruciale. « J'espère que ces aides au levage seront bientôt disponibles, afin que nous puissions enfin travailler en toute sécurité. Cela ne peut plus être reporté.
Avec l'imposition d'astreintes par l'Inspection du travail, une forte pression semble enfin être exercée sur les entreprises qui exposent leurs salariés à des efforts physiques excessifs. Il s’agit d’une évolution importante pour la FNV, mais le syndicat prévient que la bataille n’est pas encore terminée.
Selon De Bie, la FNV continuera à surveiller de près le respect des nouvelles règles. « Le temps du non-engagement est révolu. Nous continuerons à promouvoir des améliorations structurelles jusqu'à ce que tous les employés de Schiphol puissent effectuer leur travail en toute sécurité et sans risques.
la responsabilité
La FNV souligne que les hommes politiques et le monde des affaires doivent assumer leurs responsabilités pour parvenir à des améliorations durables. Selon De Bie, il est essentiel que la Chambre des représentants continue à montrer son engagement et que les entreprises de Schiphol œuvrent désormais réellement à un lieu de travail sûr.
Le syndicat continuera à faire pression sur Schiphol et sur les entreprises concernées pour empêcher que ces accords ne restent sur le papier. « Depuis des années, les salariés paient le prix de leur santé. Il faut vraiment que cela cesse maintenant », conclut De Bie.